Les baies reviennent en force! Avec la popularité croissante des forêts nourricières, de plus en plus de gens plantent des arbustes à petits fruits, que ce soit le long d’un sentier ou parmi les plantes ornementales. La bonne nouvelle ? Presque tous ces arbustes sont autofertiles: une seule plante par espèce suffit. Et si vous en mettez plusieurs, la pollinisation croisée vous donnera encore plus de fruits.
Tous les sortes d’arbuste fruitier cités ci-dessous sont résistants au froid: ils perdent leurs feuilles en hiver, mais bourgeonnent à nouveau au printemps.
Les arbustes à baies attirent bourdons et abeilles pendant la floraison, contribuant ainsi à la biodiversité. Certains, comme le bleuet, la groseille et la canneberge, font aussi le bonheur des oiseaux.
Un arbuste fruitier plus rare, comme le goji, la canneberge et le chèvrefeuille comestible, nest pas indigène. La canneberge est un arbuste fruitier originaire d’Amérique du Nord, mais on la trouve maintenant à l’état sauvage en France, au nord des Pays-Bas et à quelques endroits en Belgique. Le goji vient d’Asie, mais on retrouve cet arbuste fruitier aussi cultivé en France. Quant au chèvrefeuille comestible, il vient de Sibérie orientale et peut supporter jusqu’à -40°C: parfait pour nos hivers!
Types de baies
Voici un aperçu des variétés les plus courantes. Chaque type d’arbuste fruitier se décline en plusieurs variétés avec des couleurs de baies différentes et des saveurs qui varient en conséquence. Il serait trop long de les aborder toutes en détail ici.

Cassis (Ribes nigrum): malgré son goût âpre, cette baie est largement cultivée car transformée en confiture, jus, crème de cassis ou liqueur, elle est absolument délicieuse. La récolte commence en août. Hauteur maximale conseillée: 1,5 mètre.

Groseille à maquereau (Ribes uva-crispa): disponible en vert, jaune ou rouge. Les groseilliers à maquereau sont généralement un arbuste fruitier épineux, bien qu’il existe aussi des variétés quasiment sans épines. Ils sont proposés en forme de buisson ou de palmette. En espalier, les baies sont plus faciles à récolter sans être trop gêné par les épines. Les buissons atteignent entre 150 et 200 cm de hauteur. La récolte se fait de fin juin à début août, selon la variété. Comme les groseilliers à maquereau fleurissent tôt, il est recommandé de les couvrir d'un voile de protection en cas de gel nocturne.

Baies Josta (Ribes nidigrolaria): ce fruit est un cultivar, un croisement entre la groseille à maquereau et le cassis. Ce type de baie ne se trouve donc pas à l’état sauvage. La jostaberry est appréciée des papillons et des abeilles. Cet arbuste fruitier touffu produit des baies acidulées et est peu sensible aux maladies. La récolte a lieu entre mi-juillet et mi-août.

Groseille (Ribes rubrum): disponible en variétés rouges, noires ou blanches, avec des baies blanches plus sucrées que les rouges. La groseille noire est surtout transformée en jus et en sirop. Elle est disponible en forme de buisson ou palmette. Le groseillier offre un rendement élevé et atteint entre 120 et 150 cm de hauteur. Le goût est légèrement acide, et les groseilles sont souvent utilisées en confiture. Les oiseaux en raffolent aussi! La récolte se fait principalement en juillet.

Bleuet (Vaccinium corymbosum): cet arbuste fruitier nécessite un sol acide, contrairement aux autres types de baies. Elle pousse mieux en lisière de forêt, dans un sol forestier acide avec suffisamment de soleil. Il faut attendre trois ans pour récolter les premières baies. Le bleuetier peut atteindre 150 cm de hauteur et n’est pas palissé. La récolte a lieu en juillet et août. Les oiseaux l’apprécient également.

Mûre (Rubus fruticosus): disponible en variétés épineuses ou sans épines. Le mûrier peut grimper jusqu’à 3 m de hauteur ; il est conseillé d’attacher les jeunes pousses pour faciliter la récolte par la suite. La croissance peut être contrôlée par une taille plus fréquente. La récolte se fait entre juillet et septembre.

Mûroise (Rubus hybride): un cultivar, issu du croisement entre la mûre et la framboise. La mûroise n’a pas d’épines et est appréciée des abeilles et des papillons. Comme pour la mûre, il est préférable d’attacher les pousses fruitières à un treillis ou un fil de fer. Elle peut également servir de plante palissée pour une haie comestible. La mûroise produit des fruits plus longtemps que la mûre et a un goût frais et sucré.

Framboise (Rubus idaeus): Vous voulez tout savoir à ce sujet? Cliquez ici.

Airelle rouge ou canneberge européenne (Vaccinium vitis-idaea): un arbuste couvre-sol qui ne pousse que dans un sol acide et humide. Le sol ne doit surtout pas s’assécher. En septembre et octobre, il produit des baies acidulées au grand bonheur des oiseaux. Les humains consomment rarement ces baies crues, mais elles sont délicieuses en confiture.

Espèces exotiques naturalisées chez nous:
Baie de Goji (Lycium barbarum): elle pousse sur des sols pauvres, au soleil ou à l’ombre partielle. Cet arbuste fruitier développe de longues branches pouvant atteindre jusqu'à 3 m de long, avec de grandes épines. Il est préférable d'attacher les branches ou de les laisser pousser contre un support. Les baies doivent être entièrement mûres avant d'être consommées. Elles sont réputées pour leur richesse nutritive et sont également utilisées dans les jus. La période de récolte s'étend d'août à octobre.

Myrtille de miel (Lonicera caerulea): des baies très juteuses qui peuvent être récoltées dès mai et juin. La myrtille de miel est donc l’une des premières baies à mûrir. Contrairement aux autres arbustes à baies, il est important de planter différentes variétés de myrtilles de miel ensemble pour permettre la pollinisation croisée. Cet arbuste fruitier est incroyablement résistant à l’hiver (jusqu’à -40°C), et ses fleurs précoces supportent également le gel jusqu’à -10°C. Cet arbuste ne nécessite pas de taille.

Canneberge (Vaccinium macrocarpon): également connue sous le nom de grande baie de marais. Elle pousse jusqu'à atteindre une hauteur de 50 à 100 cm. La canneberge nécessite un sol acide et se développe donc dans les landes, les tourbières et les forêts. Dans ces mêmes régions pousse la petite canneberge indigène (Vaccinium oxycoccos). La récolte a lieu en octobre. Les baies se conservent bien au réfrigérateur jusqu'à la période de Noël, lorsqu'elles sont les plus appréciées.
Où planter un arbuste fruitier?
Les arbustes à petit fruit préfèrent un emplacement ensoleillé et chaud, dans un sol riche en humus qui retient bien l'eau tout en permettant un bon drainage. Un sol aéré et humide au soleil est idéal. L'ombre partielle est également possible, mais plus les plantes reçoivent de soleil, plus les fruits seront sucrés.
La plupart des arbustes à baies nécessitent un sol neutre en termes de pH (acidité). En revanche, le bleuet, la myrtille, la canneberge et l’airelle rouge nécessitent des sols acides.
Quelle distance de plantation pour les arbustes à baies?
Étant donné qu’un arbuste fruitier peut devenir assez grand, il est important de les planter éloignés les uns des autres.
Pour un arbuste fruitier isolé comme le groseillier à maquereau, le groseillier, le mûrier et le bleuetier, plantez-les à une distance de 1,25 à 1,5 mètre les uns des autres. Si vous plantez plusieurs rangées, la distance entre les rangées doit idéalement être de 2 à 2,5 mètres.
Pour une haie fruitière, choisissez des arbustes à baies en forme palissée. Ceux-ci doivent être plantés à différentes distances selon les espèces:
- Cassissier: 0,6 mètre
- Groseillier à maquereau: 0,4 à 0,5 mètre
- Groseillier: 0,5 à 0,6 mètre
- Bleuetier: 1 à 1,2 mètre
- Mûrier et mûroisier: 1 à 1,5 mètre
Quand est le meilleur moment pour planter un arbuste fruitier?
Un arbuste fruitier en pot peut être planté entre octobre et fin mars. L'automne est la période idéale pour cela. L'humidité et la chaleur suffisante du sol permettent aux fruitiers de s'enraciner facilement. Plantez lorsque les températures ne descendent pas en dessous de zéro.
Avez-vous acheté un arbuste fruitier à racines nues ? Ils sont moins chers, mais doivent être replantés dans les 48 heures suivant l'achat, par une journée sans gel. Ils sont disponibles de novembre à mars. Saupoudrez du poudre Oenosan sur les racines avant de planter l’arbuste fruitier dans la terre pour favoriser sa croissance.
Taille d’un arbuste fruitier
La taille d’un arbuste à baies est assez simple. Il est préférable de tailler en hiver, entre novembre et fin février, lorsque les plantes sont au repos et qu'il ne gèle pas. Pour certaines espèces, il est utile de tailler immédiatement après la récolte. La taille favorise le rajeunissement et l’apparition de nouvelles branches productives. De plus, cela permet de garder les plantes aérées, ce qui réduit le risque de développement de moisissures.
Tous les arbustes à baies ne se taillent pas de la même manière. Voici les directives de taille selon les espèces.
Taille du groseillier
Après la plantation, taillez le groseillier à un tiers de sa hauteur. Les fruits se forment sur le bois d'une ou deux années, c'est-à-dire sur les branches qui ont poussé l'été précédent. Ne raccourcissez pas les jeunes pousses d'une année.
Après la deuxième année, la productivité des branches diminue, et ces branches peuvent être enlevées. Les pousses de base (les rejets à la base du tronc) doivent être coupées immédiatement.
Taillez cet arbuste fruitier après la récolte pour donner aux nouvelles pousses de meilleures chances de se développer. Conservez un maximum de 10 à 15 branches.
Si vous ne souhaitez pas tailler le groseillier, c'est également possible! Vous continuerez à récolter des baies en abondance, mais peut-être avec des grappes un peu plus courtes et des baies plus petites. Cela les rendra cependant plus vulnérables aux moisissures.
Taille du cassissier
Après la plantation, taillez les cassissiers à un tiers de leur hauteur. Les jeunes pousses qui apparaissent pendant l'été porteront des fruits l'année suivante.
Tous les 4 ans, taillez les vieilles branches de soutien jusqu'aux jeunes rejets pendant l'hiver.
Vous pouvez enlever chaque année les rejets de base, les branches basses et les branches qui se croisent.

Taille du groseillier à maquereau
Lors des premières années, façonnez l’arbuste et travaillez à développer un total de 6 à 8 branches de soutien (branches principales solides). Taillez ces branches de soutien en hiver à moitié de leur longueur. Pour les branches verticales, taillez juste au-dessus d'un bourgeon orienté vers l'extérieur afin qu'elles puissent s'ouvrir harmonieusement. Les branches légèrement pendantes doivent être taillées juste au-dessus d'un bourgeon orienté vers l'intérieur pour qu'elles poussent à nouveau droit.
En hiver, retirez également les branches latérales basses, les branches croisées, les branches vraiment pendantes et les rejets (pousses à la base).
Évitez que les branches principales aient plus de 5 ans. Remplacez les vieilles branches de soutien par de nouvelles pousses bien positionnées, que vous laisserez comme nouvelles branches de soutien, et taillez les anciennes au maximum. La nouvelle pousse qui deviendra une branche de soutien doit être taillée immédiatement à moitié pour bien se ramifier. Remplacez au maximum 2 branches de soutien par an.
Les groseilles à maquereau se forment sur les branches latérales des branches de soutien. En été, vous pouvez tailler toutes ces branches latérales à 5 feuilles pour apporter plus d'air et de soleil à l'arbuste fruitier. Cela aide également à prévenir l'oïdium et les infestations de pucerons.
Taille des jostaberries
Après la plantation, taillez l’arbuste à 30 cm au-dessus du sol. Quatre ans après la plantation, vous pouvez tailler les vieilles branches sur les jeunes pousses pour rajeunir l'arbuste fruitier.
Les rejets, les branches qui se croisent ou qui poussent vers l'intérieur peuvent toujours être taillés.
Taille du mûrier et du mûroisier
Au cours de la première année, taillez les branches juste au-dessus d'un bourgeon d'une nouvelle pousse. Attachez les nouvelles pousses qui porteront des fruits. Si le mûrier a beaucoup de nouvelles pousses, laissez-en au maximum 4.
Il est plus facile de tailler le mûrier immédiatement après la récolte, mais cela peut également se faire en février. Le mûrier fleurit sur le bois (branches vertes) formé l'été précédent. Après la récolte des mûres, ces branches (qui sont devenues brunes entre-temps) peuvent être coupées jusqu'au sol.

Taille du bleuetier
Les buissons de bleuets ne doivent être taillés qu'après 4 ans. Ne taillez que si nécessaire. Les branches mortes, les branches qui poussent vers l'intérieur ou celles qui pendent trop vers l'extérieur peuvent être retirées.
Taille du goji
Les buissons de baies de goji nécessitent peu ou pas de taille. Les branches mortes et croisées peuvent toujours être enlevées en hiver pour maintenir une structure de branches ouverte.
Taille du chèvrefeuille comestible
Le chèvrefeuille comestible ne doit pas être taillé durant les premières années après la plantation. Les branches mortes peuvent cependant être supprimées. La taille ultérieure vise à conserver une structure aérienne et ouverte. Pour cela, après la récolte en juin ou juillet, vous pouvez couper les branches intérieures jusqu'au cœur de l'arbuste fruitier. Les jeunes branches peuvent être taillées jusqu'à 50 cm pour encourager plus de ramification et de bois fructifère à partir du tronc.
Arrosage d’un arbuste fruitier
Les règles générales d'arrosage s'appliquent également aux arbustes à petit fruit. Étant donné qu'ils sont généralement plantés à l'automne ou en hiver, il suffit de les arroser correctement une seule fois après la plantation.
Pendant les longues périodes sèches, il est particulièrement important d'apporter de l'humidité aux jeunes plantations de manière régulière. Il est préférable d'arroser une grande quantité d'eau (10 litres par plante) une fois par semaine ou tous les quinze jours, plutôt que de donner de petites quantités plusieurs fois par semaine.
Pour les baies acidophiles, il est préférable d'utiliser de l'eau de pluie plutôt que de l'eau de ville, qui contient beaucoup de calcaire.

Fertilisation d’un arbuste fruitier
Comme pour tous les fruits, il est important de bien préparer le sol à l'avance. Si le sol est compacté, utilisez une grelinette pour l’aérer afin d’y faire entrer de l'air et de la lumière.
Mélangez de la terre de lombricompost, du fumier bien décomposé ou du compost fait maison dans le trou de plantation. Si vous le souhaitez, vous pouvez saupoudrer les racines avec de l’Oenosan, ce qui favorise l'enracinement de la plante. Cela est valable pour toutes les espèces de baies, sauf celles qui nécessitent un sol acide.
Les bleuets, les airelles et les canneberges nécessitent un sol acide avec un pH compris entre 4 et 5. Si le sol n'est pas suffisamment acide, vous pouvez l'acidifier en ajoutant de la tourbe de jardin. La tourbe de jardin n'est pas un produit écologique, donc vous pouvez également envisager de ne pas planter ces espèces si votre sol n'est pas naturellement adapté.
L’ajout de chaux est à proscrire pour les arbustes à baies acidophiles, et d’autres arbustes fruitiers n'ont généralement pas besoin de chaux supplémentaire non plus. Des études de sol à grande échelle ont montré que les sols sont généralement beaucoup trop riches en calcaire. En cas de doute, vous pouvez toujours demander une analyse de sol.
Il est important de pailler sous l’arbuste fruitier. Cela permet de supprimer les mauvaises herbes et de conserver l'humidité.
Mais surtout, le paillage stimule la vie du sol, ce qui rend à nouveau disponibles les nutriments stockés dans le sol pour les plantes. Par conséquent, vous n'avez pas besoin d'ajouter d'engrais sous forme de granulés. Vous pouvez pailler avec de l'herbe de tonte.
Maladies et ravageurs de l’arbuste fruitier
Il existe différents insectes nuisibles et champignons qui se plaisent sur les arbustes fruitiers. Heureusement, dans un jardin biodiversifié, il y a aussi de nombreux ennemis naturels ! Vous trouvez ci-dessous les problèmes les plus courants.
Tout d'abord, un tableau récapitulatif pour vous aider. Une fois que vous avez identifié votre problème, vous pouvez cliquer pour plus d'explications.
Dégâts aux feuilles | Causes |
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Sur les feuilles, des galles vertes ou rouges | Puceron jaune du groseillier |
Feuilles enroulées aux sommets des pousses de groseillier | Petit puceron du fruitier |
Colonies denses de pucerons sur les jeunes pousses de bleuetier | Puceron du bleuetier |
Chenilles et dommages causés aux feuilles | Tenthrède du Groseillier Phalène brumeuse ou Arpenteuse tardive Zérène du Groseillier ou Phalène mouchetée du Groseillier |
Taches brunes sur les feuilles | Anthracnose |
Bords bruns et morts, surtout sur le groseillier rouge | Carence en potasse |
Moisissure poudreuse blanche, d’abord sur les jeunes pousses de croissance et, plus tard, sur les feuilles plus anciennes | Oïdium américain du groseillier à maquereauOïdium |
Les feuilles deviennent ternes et jaunissent avant de finalement se dessécher | Araignées rouges |
Des galles se forment sur les feuilles des jeunes pousses, provoquant des déformations | Cécidomyie des feuilles |
Des taches jaunes, suivies des taches rouge-brun irrégulières | Mildiou |
Taches rouge foncé sur le dessus des feuilles de mûrier et, sur le dessous, d'abord des traces orange, puis brunes | Rouille |
Dégâts aux branches | Causes |
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Sur les branches et les brindilles, on observe des petites protubérances ovales ou rondes | Cochenille à carapace |
Sur les branches et les brindilles, on observe des peluches blanches | Cochenille lanigère |
En été, les branches se flétrissent | Sésie du groseillier bij rode bes Eutypiose du groseillier rouge et à maquereau |
Sur les branches, on observe de très petites protubérances orange vif, très serrées | Maladie du corail |
Dégâts aux baies | Causes |
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Les baies sont couvertes d'une pourriture poudreuse blanche | Bessen worden bedekt met een witte poederachtige schimmel Oïdium |
Les baies deviennent brunes et un duvet de moisissure gris se forme. | Pourriture grise (Botrytis cinerea) |
Les baies pourrissent et commencent à suinter | Mouches des fruits Drosophila Suzukii |
Les mûres restent partiellement rouges et ne mûrissent pas complètement. | Acarien gallicole du mûrier Coup de soleil |
Pucerons sur l’arbuste fruitier
Les pucerons sont des insectes suceurs qui peuvent s'installer sur différents arbustes à baies. En outre, certains arbustes fruitiers peuvent être attaqués par plusieurs espèces de pucerons. Les symptômes sont généralement les mêmes : feuilles qui se recroquevillent et atteinte des points de croissance. Certains pucerons propagent également des virus.
Vous voulez tout savoir sur les pucerons en général et comment les combattre biologiquement?
Les principales espèces de pucerons sur les baies sont énumérées ci-dessous.
Puceron jaune du groseillier
Un puceron avec un aspect de dommage bien particulier! On ne penserait pas tout de suite à des pucerons ! Mais les groseilliers peuvent être attaqués par le puceron jaune du groseillier (Cryptomyzus ribis). Sur la face supérieure des feuilles, on peut observer des cloques rouges et enflées, tandis qu'à la face inférieure, on trouve de petits pucerons de couleur crème. Les fondatrices (pucerons issus des œufs d’hiver) apparaissent dès avril. Les cloques rouges sont dues à la succion des pucerons sur la face inférieure de la feuille, ce qui entraîne la formation de galles d'abord jaunes puis rouge sang. Les plantes situées à l'ombre présentent seulement des cloques vertes.
À partir de la mi-juin, les pucerons migrent vers des plantes herbacées comme le lamier. À la fin de l'été, les femelles fécondées retournent aux groseilliers pour y pondre leurs œufs d’hiver.
Il est important de combattre le puceron des feuilles des groseilliers au printemps pour éviter qu'il ne revienne chaque année.
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Petit puceron des fruitiers
Le petit puceron des fruitiers, ou puceron vert du groseillier épineux (Aphis grossulariae), reste présent sur l’arbuste fruitier même en été. Ils vivent dans les extrémités des branches, provoquant un fort enroulement des jeunes feuilles. Le puceron ne mesure que 1,5 mm, est de couleur vert foncé et recouvert d'une couche de cire bleue. Il existe des pucerons ailés et aptères.
Cette espèce passe également l'hiver sous forme d'œufs sur les branches de l’arbuste fruitier infecté, ce qui leur permet de revenir chaque année si aucune mesure de lutte n’est prise.
Puceron du bleuetier
Un puceron jaune-vert que l'on trouve sur les bleuets. Les infestations les plus importantes se manifestent en juin et juillet. À l'automne, ils se reproduisent de manière sexuée, et les femelles pondent des œufs sur les bleuetiers, entraînant une nouvelle infestation l'année suivante. Le puceron du bleuet transmet un virus de dessèchement Sobemovirus, ce qui peut entraîner la mort des branches de l’arbuste fruitier.
Lutter contre les pucerons sur un arbuste fruitier
Heureusement les pucerons ont plusieurs prédateurs naturels. Avant de les introduire, supprimer les tiges infestées. Ensuite, introduisez les coccinelles adultes ou leurs larves Adalia, les plus grandes consommatrices de pucerons. Une alternative sont les larves de chrysopes Chrysopa. Ces polyphages consomment tous types de pucerons, mais également des tétranyques, thrips et bien d’autres. Vous pouvez aussi essayer d'attirer naturellement les perce-oreilles qui se nourrissent également de pucerons.
Astuce: il y a souvent des fourmis dans les arbustes à baies lorsqu'il y a des pucerons. Les fourmis protègent les pucerons pour profiter des sucres qu'ils sécrètent. Si vous souhaitez utiliser des prédateurs naturels comme les larves de Chrysopes, vous devez d'abord éliminer les fourmis, car elles tuent les larves introduites en les reconnaissant comme des ennemis naturels des pucerons. Pour ce faire, vous pouvez utiliser nos pièges écologiques pour fourmis ou les nématodes Mier-run si vous localisez le nid. La terre de diatomée vous permet aussi d’enlever la plupart des fourmis. Il faut faire attention de bien arroser l’arbuste fruitier après avec de l’eau pour enlever les restes de la terre de diatomée avant de relâcher les insectes bénéfiques.
Cochenille à carapace sur un arbuste fruitier
Les cochenilles peuvent se retrouver sur les bleuetier, groseillier à maquereau, groseillier rouge, et même sur le framboisier. Ces insectes s’accrochent aux branches de l’arbuste fruitier et se protègent avec une carapace. Ce sont principalement des cochenilles femelles. Une fois fixées, elles ne se déplacent plus mais pondent de nombreux œufs. Après la ponte, la femelle meurt, ne laissant que les œufs sous son bouclier. Les femelles peuvent se reproduire sans mâles.
Les œufs éclosent en juin et juillet. Les jeunes larves aspirent la sève des feuilles par leur face inférieure, les couvrant de miellat (sucres). Ce miellat favorise le développement du champignon de la fumagine noire.
Les larves, qui mesurent environ 1 mm, passent l’hiver sur le bois. Ce n’est qu’au printemps suivant qu’elles se déplacent vers un emplacement définitif et forment leur bouclier.
Les larves sans bouclier peuvent être consommées par les larves de chrysopes, que l’on peut introduire dès juillet lorsque les jeunes larves, vert pâle, sont présentes sur les feuilles. Comme pour les pucerons, il est important qu’il n’y ait pas de fourmis sur l’arbuste fruitier si vous introduisez des larves de chrysopes.
En savoir plus sur les cochenilles à carapace?
Cochenille lanigère
Cette espèce appartient aux cochenilles pulvinaires (Pulvinaria), aussi appelées cochenilles laineuses ou floconneuses, mais à la différence des autres, les femelles ne forment pas de carapace mais produisent un sac d’œufs blanc et cireux où elles déposent leurs œufs.
La cochenille laineuse des baies est très difficile à éliminer. Si vous l'observez sur votre arbuste fruitier, retirez les sacs d’œufs manuellement. Les femelles adultes hivernent au repos sur les arbustes à baies. En été, elles pondent des œufs dans les sacs, puis meurent.
Comme pour les autres cochenilles, le traitement avec les larves de Chrysopa n'est possible que lors de la dispersion des jeunes larves, qui a lieu en juillet.

Acarien gallicole du mûrier
L’acarien de la galle du mûrier n’attaque que les fruits, contrairement à l’acarien de la galle du framboisier qui attaque également les feuilles et les jeunes pousses de l’arbuste fruitier. Les fruits restent partiellement rouges au lieu de noircir complètement. La partie rouge demeure dure et non mûre.
Les acariens adultes passent l’hiver dans les fruits desséchés et dans les bourgeons. Pendant la floraison, ils pondent leurs œufs dans les fleurs. En raison des dommages de succion des acariens à la base des fruits, ceux-ci ne parviennent pas à mûrir complètement.
Comment lutter contre l’acarien gallicole du mûrier?
À l’automne, retirez immédiatement les fruits affectés pour limiter au maximum l’hivernage des acariens de la galle.
Les acariens gallicoles peuvent être contrôlés avec le système Andersoni. Étant donné qu’il y a plusieurs générations par an, il est nécessaire d’introduire régulièrement de nouveaux acariens prédateurs. En cas de faible pression d'infection, vous pouvez passer au système de reproduction Andersoni-Breeding.
Attention: l’acarien gallicole du mûrier peut être confondu avec les symptômes de coup de soleil. Pour prévenir les coups de soleil, vous pouvez couvrir les mûriers avec un voile climatique en été.

Sésie du groseillier
Le Sésie du groseillier (Synanthedon tipuliformis) se retrouve principalement sur le groseillier rouge. Cet insecte peut provoquer la mort soudaine de l’arbuste fruitier sans raison apparente. Les feuilles se fanent d'abord, souvent juste avant la période de récolte, puis les branches charpentières meurent. C'est surtout la partie supérieure de l'arbuste qui se flétrit.
La chenille du papillon du groseillier creuse des galeries dans le bois des branches charpentières, où elle reste près d'un an. En coupant les branches fanées, on peut voir les galeries creusées, des amas de sciure et parfois les chenilles elles-mêmes.
Fin mai - début juin, les papillons émergent après la nymphose. Ils pondent de nouveaux œufs dans les plaies de taille ou sur les parties endommagées du bois. Les papillons mesurent 2 cm d'envergure avec les ailes ouvertes et présentent une queue caractéristique en forme de pinceau.
La lutte est très difficile. Les branches de l’arbuste fruitier affecté doivent être taillées et éliminées immédiatement. Il existe également des pièges à phéromones pour capturer les papillons du groseillier. Les mâles sont attirés dans le piège par la phéromone femelle spécifique de cette espèce. Nous n'avons pas ces phéromones en stock, mais elles peuvent être commandées par lot de 50 capsules de phéromones.
Tenthrède du groseillier
La tenthrède du groseillier (Nematus ribesii) cause principalement des dégâts sur les groseilliers à maquereau. Elle apparaît en avril et pond ses œufs en forme de chapelet le long des nervures sur la face inférieure des feuilles. Après l’éclosion, les larves commencent à se nourrir ensemble sur la même feuille, créant des trous dans les feuilles. Leur voracité peut entraîner une défoliation complète de l’arbuste fruitier.
Les larves mesurent jusqu’à 20 mm de long et se reconnaissent facilement à leurs verrues noires qui contrastent avec leur couleur jaune-vert. Il y a 2 à 3 générations par an, mais la première génération est la plus dommageable. L'adulte mesure environ 6 mm, est de couleur jaune doré avec une tête noire et de longues antennes.
Dès que vous repérez des œufs ou des larves, retirez-les immédiatement à la main pour éviter d'autres dommages.
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Cécidomyie du groseillier
Les cécidomyies (famille des moucherons Cecidomyiidae) pondent leurs œufs dans les jeunes feuilles en développement. Les larves blanches qui en émergent se nourrissent des cellules des plantes, provoquant l’enroulement des feuilles, créant ainsi des galles foliaires. Les pousses déformées deviennent brun-noir et finissent par mourir. La mort de la pousse entraîne la formation de nombreuses ramifications, donnant à l’arbuste fruitier une structure touffue et compacte.
La cécidomyie du groseillier affecte principalement les groseilliers noirs, parfois aussi les groseilliers rouges et blancs. Elle produit deux générations par an. Les larves de la première génération se nymphosent dans les galles foliaires, tandis que les larves de la seconde génération vivent sur les tiges vertes, la pousse terminale étant déjà morte. Ces larves passent l’hiver dans le sol et se nymphosent au printemps.
Dès que les premières feuilles supérieures montrent des déformations, retirez-les immédiatement à la main pour éviter la propagation. Les premières cécidomyies apparaissent au début du printemps.
Araignées rouges sur l’arbuste fruitier
L’araignée rouge, aussi appelée tétranyque des serres, attaque principalement les arbustes à baies cultivés sous serre. Cependant, lors de périodes prolongées de chaleur et de sécheresse, elle peut également affecter les arbustes en extérieur. Les acariens sucent la sève des feuilles par leur face inférieure, ce qui provoque un ternissement des feuilles et l’apparition de petits points blancs sur la face supérieure. Les femelles adultes passent l’hiver sur l’arbuste fruitier ou sur les mauvaises herbes au pied des plantes.
Envie d’en savoir plus sur les araignées rouges?
Les acariens sur l’arbuste à baies peuvent être traités avec Forni-mite. Si vous avez eu des problèmes d’acariens l’année dernière, vous pouvez protéger vos plantes dès mai avec Soni-mite, des sachets de culture contre les acariens.
Chenilles sur un arbuste fruitier
Les arbustes fruitiers sont souvent attaqués par des chenilles de différents papillons. Celles qui sont le plus représentées sont les chenilles de la zérène du groseillier, aussi appelée phalène mouchetée du groseillier (Abraxas grossulariata), et les chenilles arpenteuses de l’hibernie défeuillante, qui porte également le nom de phalène brumeuse ou arpenteuse tardive (Operophtera brumata).
Des dommages peuvent être causés aux groseilliers rouges, aux bleuetiers, aux mûriers et aux mûriers-framboisiers. La zérène du groseillier et l’hibernie sont des papillons communs en Europe. Cependant, dans certaines régions, la zérène du groseillier est répertorié comme une espèce menacée.
Les chenilles vert-jaune de la Phalène brumeuse et les chenilles colorées de la zérène du groseillier se régalent des fleurs, des feuilles et des jeunes fruits. En cas de forte population, elles peuvent défolier complètement l’arbuste fruitier au printemps. Elles sont actives entre mars et juin. Les œufs de l’hibernie ne sont pas nécessairement pondus sur les arbustes à baies, les jeunes chenilles peuvent se disperser par le vent depuis les arbres et arbustes voisins.
Les chenilles de l’hibernie défuillante se laissent tomber en juin sur des fils de soie et se nymphosent dans le sol. À partir de novembre, avec les premières gelées nocturnes, elles émergent sous forme de papillons adultes.
Les chenilles de la zérène du groseillier (32 mm) se nymphosent en mai dans des cocons de soie sur les branches. Les papillons adultes volent de la mi-juin à fin août, avec un pic en juillet. De nouveaux œufs sont pondus la même année. Les chenilles issues de ces œufs passent l’hiver près de la base de l’arbuste fruitier ou dans couche de litière forestière au sol.
Astuce: les chenilles de l’hibernie et de la Phalène brumeuse sont une source de nourriture précoce pour les oiseaux. Les chenilles de la zérène du groseillier, en revanche, ne sont pas consommées par les oiseaux en raison de leurs couleurs vives.
Envie d’en savoir plus sur la Phalène brumeuse et les solutions biologiques?
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Drosophiles Suzukii sur l’arbuste fruitier
La mouche des fruits Suzukii (Drosophila suzukii) est une espèce asiatique qui est désormais largement présente dans notre pays. Elle pond ses œufs dans les fruits tendres comme les framboises, les mûres et autres baies. Tous les fruits à peau fine peuvent en être victimes, y compris les cerises, par exemple.
Contrairement aux mouches des fruits ordinaires, qui pondent leurs œufs dans les fruits trop mûrs ou en décomposition, la mouche Suzukii attaque les fruits sains encore en cours de maturation.
Vous souhaitez tout savoir sur la drosophile Suzukii et les solutions pour la combattre?
Champignons sur un arbuste
Plusieurs champignons peuvent attaquer un arbuste à baies, le plus courant étant l’oïdium américain sur le groseillier à maquereau.

Oïdium sur l’arbuste fruitier
L’oïdium, ou maladie du blanc, est fréquent sur les fruits, en grande partie en raison de notre climat. Le temps humide combiné à du soleil favorise souvent l'apparition de cette maladie. Le groseillier à maquereau, le groseillier rouge et les cassissier y sont sensibles, le groseillier à maquereau étant le plus vulnérable à l’oïdium américain.
Selon le moment où le champignon attaque, les jeunes pousses, fleurs, feuilles ou baies non mûres peuvent être recouverts de cette moisissure poudreuse blanche. Les groseilles à maquereau infectées ne mûrissent plus et doivent être jetées.
Mesures préventives contre l’oïdium sur l’arbuste fruitier:
- Ne plantez jamais un arbuste à baies sous des arbres, car ils resteraient humides trop longtemps.
- Aérez et ouvrez l’arbuste fruitier en hiver en taillant les branches anciennes et croisées. Taillez par temps sec et sans gel et ramassez les branches coupées immédiatement.
- Pour le groseillier à maquereau, effectuez une taille d'été en réduisant les branches latérales à cinq feuilles.
- Si vous souffrez de l’oïdium chaque année, utilisez Oenosan dès la formation des premières feuilles et pulvérisez toutes les 2 à 3 semaines jusqu'à la récolte. Les spores de champignons passent l'hiver dans le bois, ce qui rend essentiel le traitement dès la première apparition des feuilles.
- En cas d'infection, retirez immédiatement toutes les feuilles et baies affectées.
- Il existe aussi des variétés tolérantes aux maladies.
Mildiou sur le mûrier
Le mildiou (oomycètes de la famille des Peronosporaceae) a un aspect très différent de l’oïdium ou de l’oïdium américain. Il provoque d’abord des taches jaunes, puis brunes et irrégulières sur la face supérieure des feuilles. Sur la face inférieure, des spores peuvent apparaître, visibles sous forme de taches rose à gris.
Le mildiou, tout comme les acariens de la galle et les coups de soleil, peut empêcher les mûres de noircir complètement, laissant des zones rouges qui finissent par se flétrir.
Le champignon hiverne sur les feuilles tombées, mais aussi dans les bourgeons et pousses de la plante. En cas de temps chaud et humide, le mildiou peut se propager.
Traitement préventif: Appliquez Oenosan dès le début du printemps humide. Pulvériser toutes les deux semaines, de la formation des feuilles jusqu’à la récolte, aide la plante à se renforcer contre les infections fongiques.

Pourriture des fruits sur l’arbuste fruitier
La pourriture des fruits, également appelée pourriture grise, est causée par le champignon Botrytis cinerea, un agent pathogène courant dans la culture des fruits et légumes. Les bleuetier et groseillier rouge y sont particulièrement sensibles.
L’infection se produit souvent dès le printemps, durant la floraison. Lorsque les fleurs se fanent, le champignon pénètre par de petites plaies et reste en sommeil, pour se développer plus tard dans la saison, notamment par temps humide.
Les baies infectées brunissent, pourrissent et se couvrent d'un feutrage gris.
Mesures préventives contre la pourriture des fruits sur l’arbuste fruitier:
- Aérez l’arbuste fruitier en hiver en supprimant les branches anciennes et croisées. Taillez toujours par temps sec et sans gel.
- Enlevez quelques feuilles autour des grappes de fruits pour favoriser le séchage en cas de pluies prolongées.
- Utilisez Oenosan dès la formation des premières feuilles et pulvérisez toutes les 2 à 3 semaines jusqu'à la récolte. Oenosan renforce les feuilles et fruits de l'intérieur, rendant la plante moins sensible aux champignons.
- En cas d'infection par la pourriture grise, retirez immédiatement toutes les feuilles et baies affectées.
- Cultiver des baies sous tunnel ou en serre aide à prévenir la pourriture des fruits en maintenant l’arbuste fruitier au sec

Rouille sur un arbuste fruitier
La rouille (Pucciniomycetes) affecte principalement les mûriers. Elle provoque des taches rouge foncé sur la face supérieure des feuilles et des spores orange au revers au printemps. Les spores deviennent brun-noir au fil de la saison, et les feuilles infectées tombent prématurément.
Pour prévenir la rouille, gardez les mûriers bien aérés et ouverts. Retirez immédiatement les tiges et feuilles infectées, et traitez de manière préventive avec Oenosan.
Anthracnose: la maladie de la chute des feuilles
La maladie de la chute des feuilles est causée par le champignon Drepanopeziza ribis. Dès juin, de petites taches brunes apparaissent sur les feuilles. À un stade avancé, les feuilles jaunissent et finissent par tomber en été.
Les spores se développent au printemps, de la mi-mars à la fin mai, en raison des pluies.
Mesures préventives contre l’anthracnose:
- Optez pour des variétés résistantes.
- Taillez l’arbuste fruitier pour qu’ils soient ouverts et bien aérés.
- Enlevez les feuilles tombées à l’automne, car les spores se trouvent dans les taches et hivernent sur les feuilles.
Maladie du corail ou chancre du groseillier rouge
Ce chancre affecte les groseilliers rouges et est causé par le champignon Nectria cinnabarina. Le champignon pénètre dans les branches et rameaux par de petites blessures. Sur l'écorce, on peut voir de minuscules pustules orange vif, pas plus grosses qu'une tête d'épingle.
Dans un premier temps, l'écorce meurt, puis le champignon progresse dans le bois vivant, ce qui peut entraîner la mort des branches au milieu de l'été.
Mesures contre le chancre du groseillier rouge:
- Plantez les groseilliers dans un sol bien drainé, aéré et riche en humus.
- Le risque de chancre diminue si la taille est effectuée seulement en février. Taillez par temps sec et sans gel, et appliquez un baume cicatrisant comme Lac-Balsam sur les plaies. Ramassez et éliminez immédiatement les branches taillées.
- Si le chancre est constaté, retirez immédiatement les branches mortes et éliminez-les. Tout le bois mort doit être complètement enlevé et taillé jusqu'au bois sain, en laissant le moins de moignons possible. Un traitement curatif n'est pas possible.
Etypiose, le dépérissement des branches
Le champignon Eutypa est la principale cause de dépérissement des branches dans les arbustes à baies. Les groseilliers et les groseilliers à maquereau y sont particulièrement sensibles. La pluie et la fonte des neiges favorisent la dispersion des spores de ce champignon.
Symptômes d’Eutypiose:
- Branches qui ne bourgeonnent plus au printemps.
- Feuilles qui se fanent soudainement.
- Feuilles qui changent de couleur et se dessèchent, restant accrochées à la branche.
- Mort progressive des branches.
L’eutypiose peut être confondu avec la zézène du groseillier. Pour vérifier, il est possible de couper les branches de l’arbuste fruitier : si c’est l’eutypiose, les feuilles se décolorent avant de se faner.
Les symptômes d’eutypiose ne deviennent visibles que plusieurs années après l’infection. Aucun traitement curatif n’est possible, il est donc essentiel de prendre des mesures préventives pour éviter la maladie.
Mesures préventives:
- Remplacez chaque année les vieilles branches charpentières par de nouvelles pousses. Taillez par temps sec et sans gel, et appliquez un baume cicatrisant comme Lac-Balsam sur les plaies de taille.
- Ne laissez pas le bois taillé dans le jardin; ramassez-le et éliminez-le immédiatement.