Rosiers

Planter des rosiers dans un sol riche en humus et les saupoudrer de poudre de lave leur permettra de s’épanouir et de briller dans votre jardin.

Tout passionné de jardinage rêve d’avoir des rosiers, car la rose est parmi les fleurs les plus romantiques et appréciées dans les jardins d’ornement. Certains amateurs vont même jusqu’à créer un jardin entièrement dédié à la rose, en cultivant nombreuses variétés.

Les différents types de rosiers

Il existe beaucoup de variétés de rosiers : rosiers tiges, rosiers buissons, miniatures, couvre-sol, grimpants, ramblers et même des rosiers pleureurs. Voici un aperçu des principales catégories:

Rosiers arbustifs et rosiers buisson: Ces rosiers développent plusieurs branches directement au-dessus du sol. Cette catégorie comprend des variétés à grandes fleurs, solitaires ou en petits groupes, tels les hybrides de thé, et les variétés aux nombreuses petites fleurs en bouquets. Disponibles dans une large gamme de couleurs, parfumés ou non, ils peuvent être non-remontants ou remontants. La floraison s’étale alors de fin mai à fin octobre, voire jusqu’aux premières gelées.

Les rosiers arbustifs ont un port érigé, parfois aux branches légèrement retombantes. Avec une hauteur pouvant atteindre 2 mètres, on les retrouve régulièrement en arrière plan de massifs ou même en haie. Les rosiers anciens et anglais en font partie. Les rosiers buissons sont plus petits, jusqu’à maximum 1,5m, et ont un port plus arrondi. Ils s’intègrent parfaitement dans des bordures et des massifs. Les rosiers arbustifs sont plus proches des rosiers sauvages, tandis que les rosiers buissons sont des variétés plus cultivées et hybrides.

Rosiers tiges et pleureurs: Ce sont des rosiers buissons greffés sur des tiges. Leur hauteur varie de 1m à 2m . Ils sont souvent utilisés en pots, en solitaire ou dans un massif.

Rosiers couvre-sol: Ces rosiers tapissants recouvrent rapidement le sol. La plupart des rosiers rampants produisent de petits cynorhodons en automne.

Rosiers miniatures:

Petits rosiers buissonnants ne dépassant pas 40 à 60 cm de hauteur, parfaits pour les bacs de fleurs ou en bordure de massifs. Ils fleurissent en petits bouquets regroupés. Généralement non parfumés.

Rosiers grimpants et lianes: Les rosiers grimpants atteignent une hauteur de 2m à 6 m. Ils ont des tiges souples qui nécessitent un support pour être palissés. Ils s’adaptent bien aux arches, pergolas et murs. Les rosiers lianes quant à eux peuvent sont beaucoup plus grands, allant jusqu’à 10m de haut. Ils peuvent recouvrir de grandes tonnelles, des arbres et même des bâtiments. La plupart sont non remontants, fleurissant une seule fois par an. Ils produisent une énorme quantité de petites fleurs en grandes grappes, souvent très parfumées.

Rosiers floribundas: La floraison abondante et durable des floribundas en fait un choix idéal pour les massifs. On les retrouvent en rosiers tiges, arbustifs, buissons et couvre-sol. Ce sont des cultivars produisant des bouquets de roses sur une même tige. Leur floraison abondante et durable en fait un choix idéal pour les massifs.

Rosiers sauvage: Les rosiers anciens sont issus des rosiers sauvages, aussi appelés rosiers botaniques. Ils produisent des cynorhodons en automne, très appréciés des oiseaux. Parmi les espèces les plus connues on retrouve le rosier rugueux (Rosa rugosa alba), l’églantier (Rosa canina) et le rosier des dunes (Rosa pimpinellifolia). Les rosiers arbustifs sont issus des rosiers sauvages, mais grâce aux hybridations, ils refleurissent plus longtemps et sont disponibles en formes plus compactes.

Rosiers comestibles: Toutes les pétales de rose sont comestibles, mais les variétés parfumées sont les plus appréciées en cuisine. Voir la catégorie des fleurs comestibles.

Rosiers pour l’ombre: Ce sont des variétés capables de fleurir avec moins de soleil. Règle générale : plus il y a de soleil, plus il y a de fleurs. Si l’exposition au soleil est limitée, privilégiez la lumière du matin. En pleine ombre, les rosiers deviennent plus sensibles aux maladies.

Plantation et entretien des rosiers

Quand planter des rosiers ? Les rosiers à racines nues se plantent d’octobre à mars, lorsqu'il ne gèle pas et que le sol n'est pas trop détrempé. Les rosiers en pot peuvent être plantés toute l’année, sauf en période de gel.

Les rosiers préfèrent une exposition ensoleillée et un sol humifère et bien drainé, ce qui les rend moins sensibles aux maladies. Ils ont besoin d’au moins 5 à 6 heures de soleil par jour pour bien pousser et fleurir.

La transplantation d’un rosier se fait avant l’hiver, vers la mi-novembre, pour lui laisser le temps d’enraciner avant le froid. Déterrez-le avec un maximum de terre autour des racines. Lors de la replantation, veillez à bien replacer la terre entre les racines. Taillez les branches uniquement au printemps, pas avant.

La taille des rosiers

Beaucoup de jardiniers hésitent à tailler leurs rosiers, mais c’est plus simple qu’il n’y paraît ! Vous ne pouvez pas vraiment vous tromper, car le rosier repoussera toujours.

Même les vieux rosiers doivent être taillés en profondeur, pour stimuler la croissance de nouvelles tiges et garantir une bonne aération au centre du buisson. Une taille appropriée permet d’avoir des rosiers sains, vigoureux et florissants!

Quand tailler les rosiers?

Les rosiers peuvent être taillés au printemps, en été et en automne.

La première taille se fait idéalement en mars. Si vous taillez trop tôt, les rosiers seront plus sensibles à l’oïdium et à la maladie des taches noires. Cette taille sert à rajeunir la plante : on enlève toutes les branches vieillies et desséchées.

En été, on se limite à supprimer les fleurs fanées pour stimuler la remontée et prolonger la floraison. Avant l’hiver, les rosiers sont préparés au froid. La taille doit se faire avant les premières gelées, en octobre ou novembre. Les rosiers sont alors taillés sévèrement pour mieux résister aux conditions hivernales.

Comment tailler les rosiers?

La taille varie légèrement selon le type de rosier.

Taille des rosiers buissons et arbustifs

Les rosiers buissons et les petits rosiers arbustifs se taille avant l’hiver, à 20-30 cm du sol. Supprimez les branches qui poussent de travers ou dans la mauvaise direction, en les coupant à 1 cm du point de départ.

Les rosiers arbustifs hauts doivent être rabattus à environ 50 cm du sol pour maintenir leur vigueur et favoriser la floraison.

Taille des rosiers tiges et les rosiers miniatures

Les rosiers tiges se taillent avant l’hiver, en sectionnant les branches à 10 cm au-dessus de la greffe. Coupez toujours au-dessus d’un bourgeon orienté vers l’extérieur pour que la plante s’épanouisse harmonieusement au printemps. Supprimez les branches dirigées vers l’intérieur ainsi que les rejets sauvages provenant des racines. Taillez également les rosiers miniatures à 10 cm du sol pour favoriser leur floraison.

Taille des rosiers grimpants

Les trois premières années après la plantation, ne taillez pas le rosier grimpant ! Toute l’énergie doit être consacrée au développement des racines et des branches charpentières.

Après trois ans, taillez chaque année les rameaux secondaires qui poussent sur les branches principales (charpentières) en les raccourcissant à 2 cm. Ne touchez pas aux branches principales.

Au fil des années, certaines branches principales deviennent grises et vieillissent. Dans ce cas, il faut les supprimer entièrement et les remplacer par une nouvelle branche charpentière pour maintenir la vigueur du rosier.

Taille des rosiers couvre-sol

Les couvre-sol sont les plus faciles à tailler parmi toutes les variétés de rosiers. Vous pouvez les rabattre court avec un taille-haie. Certains jardiniers les tondent même avec une tondeuse à gazon réglée sur la hauteur maximale!

Les rosiers ont-ils vraiment besoin d’engrais?

On recommande souvent d’apporter deux fois par an un engrais spécial rosiers. Certains jardiniers fertilisent même chaque semaine.

Mais est-ce vraiment nécessaire ? À mon avis, non seulement c'est inutile, mais cela peut être nuisible. On nous a tellement répété que les rosiers ne peuvent pas pousser sans engrais qu’on a fini par le croire… Pourtant, c’est faux ! Je ne fertilise jamais mes rosiers avec un engrais spécial, et pourtant ils fleurissent chaque année abondamment. Les rosiers refleurissent naturellement, c’est dans leur nature ! Mais nous avons oublié cela.

Pourquoi l’engrais chimique peut-il être néfaste ? Les engrais granulés ou liquides chimiques affaiblissent les plantes, ce qui les rend plus sensibles aux maladies fongiques et aux pucerons.

Comment bien entretenir les rosiers?

• Favorisez un sol riche avec du paillage. Il est préférable de pailler sous les rosiers plutôt que d’utiliser des engrais chimiques. Au printemps, utilisez du lombricompost, du compost maison ou du bokashi. Cela nourrit les plantes et enrichit la terre en micro-organismes bénéfiques.
• Vous pouvez également pailler toute l’année avec une fine couche d’herbe coupée, seule ou mélangée avec des feuilles broyées. Le paillage favorise des plantes plus robustes et une terre vivante, riche en micro-organismes. Ces micro-organismes décomposent progressivement le paillage en nutriments assimilables par les racines des rosiers. Grâce à ce cycle naturel, vos rosiers seront bien nourris sans apport d’engrais externe.
• Si vous souhaitez stimuler la résistance de vos rosiers, pulvérisez de la poudre de lave sur les feuilles toutes les deux semaines. C’est une solution économique et rapide, qui apporte aux plantes des minéraux et oligo-éléments essentiels, les rendant encore plus résistantes aux maladies et aux parasites.
• En dehors de la taille, les rosiers ne nécessitent aucun soin particulier!

Et les rosiers en pot ?

Dans un pot, le volume de terre est limité, et toutes les plantes, y compris les rosiers, ont besoin d'un apport supplémentaire en nutriments pour bien se développer. Optez pour un grand bac rempli d’un mélange de terreau, de lombricompost ou de compost, et ajoutez une poignée de poudre de lave. Cela permet d’offrir au rosier une réserve de nutriments, comme s’il était planté en pleine terre. Quelle quantité d’engrais faut-il ajouter ? Tout dépend de la taille du pot et de la composition de votre substrat.

Boutures de rosiers

Les boutures de rosiers se réalisent à la fin du printemps ou en fin d’été, lorsque les tiges sont fraîches et vertes. Privilégiez toujours les boutures prélevées sur la partie supérieure de la plante, et non sur les tiges poussant directement du sol. Les tiges choisies ne doivent pas être brunes ni lignifiées et ne prenez jamais de bouture sur un rosier malade.

Attention: la plupart des rosiers hybrides sont greffés sur un porte-greffe sauvage.

Boutures de rosiers

Les boutures de rosiers se réalisent à la fin du printemps ou en fin d’été, lorsque les tiges sont fraîches et vertes. Privilégiez toujours les boutures prélevées sur la partie supérieure de la plante, et non sur les tiges poussant directement du sol. Les tiges choisies ne doivent pas être brunes ni lignifiées et ne prenez jamais de bouture sur un rosier malade.

Attention: la plupart des rosiers hybrides sont greffés sur un porte-greffe sauvage.

Bouture en terreau

Coupez des tiges vertes de 20 à 25 cm. Enlevez toutes les feuilles sauf une ou deux en haut de la tige. La bouture n'a pas besoin d'un bourgeon terminal. Avec une longue tige, vous pouvez obtenir deux boutures. Les feuilles restantes peuvent être légèrement raccourcies pour éviter une perte d’énergie. Si les boutures perdent leurs feuilles, ce n’est pas grave : de nouvelles feuilles pousseront une fois les racines formées.

Coupez la bouture en biais juste sous un nœud. Les nœuds où les feuilles ont été enlevées serviront à développer de nouvelles racines.

Certaines personnes utilisent de la poudre d’enracinement, mais ce n’est pas indispensable et ce n’est pas biologique. Vous pouvez aussi choisir de prélever plus de boutures que nécessaire, ce qui augmente les chances de réussite, même si vous utilisez de l’hormone de bouturage.

Plantez les boutures à moitié en terre (10 cm de profondeur), soit en pleine terre, soit dans des pots remplis de terreau mélangé à du sable grossier ou de la vermiculite. Placez une seule bouture par pot. Personnellement, je préfère les pots au sol, car ils permettent un meilleur suivi. Placez les boutures à l’ombre jusqu’à l’apparition des racines. La terre ou le substrat ne doit pas sécher, donc arrosez régulièrement mais sans excès.

Les boutures restent en pots jusqu’au printemps suivant si elles ont été bouturées à la fin de l’été. Les boutures qui ne montrent aucune reprise au printemps suivant sont mortes et peuvent être jetées.

Bouture dans l'eau

Le processus est identique à celui des boutures en terreau. La seule différence est que la bouture est placée à moitié dans l’eau au lieu d’être plantée en pot. Il est essentiel de changer l’eau régulièrement pour éviter la formation de bactéries. Une fois que les boutures ont développé des racines, elles peuvent être transplantées dans des pots avec du terreau afin de poursuivre leur enracinement.

Cette méthode est également couramment utilisée pour les boutures de plantes d’intérieur.

Bouture dans une pomme de terre

Il existe aussi une méthode qui consiste à bouturer des rosiers dans une pomme de terre. Personnellement, je trouve cela plus compliqué que la bouture en terreau. Il faut percer un trou dans la pomme de terre de la taille exacte de la tige du rosier, ce qui peut être fastidieux. C’est pourquoi je n’utilise pas cette technique.

Maladies des rosiers

Les rosiers sont sujets à plusieurs maladies. Ils tombent facilement malades lorsqu'ils reçoivent trop d'engrais ou pas assez de soleil. Les maladies fongiques les plus courantes sont l'oïdium, la tache noire et la rouille du rosier. Comment prévenir les maladies fongiques sur les rosiers?

• Taillez les rosiers au printemps, mais pas avant mars.
• À partir du débourrement des feuilles, pulvérisez Oenosan pour renforcer les feuilles de l'intérieur et limiter le développement des champignons.
• Remplacez les engrais chimiques classiques par du lombricompost, du compost ou du bokashi et appliquez un paillis autour des rosiers toute l'année.
• Optez pour des variétés de rosiers résistantes aux maladies, car elles sont naturellement moins sensibles aux infections.

Le marsonia ou la maladie des taches noires

La maladie des taches noires (Marsonia ou Diplocarpon rosae) est une infection fongique qui se développe par temps humide et frais. Elle se manifeste par des taches noires sur les deux faces des feuilles. Les feuilles jaunissent et tombent progressivement.

Comment éviter cette maladie?

• Plantez vos rosiers en plein soleil. Cela permet aux feuilles de sécher rapidement après la pluie.
• Assurez une bonne circulation de l’air. Évitez de planter vos rosiers trop serrés pour limiter l’humidité entre eux.
• Taillez vos rosiers pour aérer la structure. Une taille adaptée permet une meilleure circulation de l’air et limite les risques de contamination.
• Ramassez les feuilles tombées à l’automne. Les spores du champignon hivernent sur les feuilles mortes et les branches infectées.
• Paillez le pied des rosiers. Le paillage limite les éclaboussures d’eau qui propagent les spores du sol vers le feuillage.
• Arrosez correctement. Arrosez au pied et évitez de mouiller le feuillage. Les rosiers supportent bien la sécheresse et n’ont pas besoin d’arrosages fréquents.
• Pulvérisez de l’Oenosan toutes les deux semaines. Dès l’apparition des jeunes feuilles, une pulvérisation régulière renforce les rosiers et réduit les risques de maladies fongiques.

L'oïdium

L'oïdium se développe par temps humide, alternant des journées chaudes et des nuits fraîches. Également appelé le blanc ou maladie du blanc, l’oïdium est dû à un champignon pathogène qui peut affecter aussi bien les plantes ornementales que potagères. Chaque type d’oïdium est spécifique à une espèce mais les symptômes sont identiques. Le champignon qui attaque les rosiers est Sphaerotheca pannosa.

Quels sont les symptômes de l’oïdium ? Des taches blanches poudreuses sur les feuilles, comme un voile blanc, parfois même sur les tiges et les boutons floraux. La croissance des rosiers est ralentie et les fleurs peuvent être déformées.

Comment prévenir l’oïdium sur les rosiers?

• Plantez vos rosiers en plein soleil. Les feuilles sècheront plus rapidement après la pluie, réduisant ainsi le risque de développement du champignon.
• Évitez les courants d’air. Les spores se propagent avec le vent et peuvent aussi être transportées sur vos vêtements.
• Taillez les rosiers pour une bonne aération. Une structure aérée limite l’humidité et empêche la prolifération des spores.
• Arrosez le moins possible. Les rosiers supportent bien la sécheresse, évitez d’arroser inutilement.
• Éliminez immédiatement les premières feuilles atteintes. Coupez dès l’apparition des premiers signes d’oïdium pour éviter la propagation.
• Utilisez Oenosan en traitement préventif. Si vos rosiers sont touchés chaque année, pulvérisez Oenosan dès l'apparition des premiers bourgeons et feuilles. Renouvelez toutes les deux semaines pour renforcer les feuilles de l’intérieur et empêcher le développement du champignon.
• Ramassez les feuilles tombées. Ne laissez pas les feuilles infectées au sol, car les spores peuvent hiverner et contaminer les rosiers au printemps suivant.

La rouille du rosier

La maladie de la rouille est due à un champignon pathogène (Phragmidium mucronatum) qui se développe par temps chaud et humide. Au printemps, les premiers signes d’infestation apparaissent sous forme de petites taches orange sur les tiges et les pétioles des feuilles. En été, les feuilles développent des taches jaunes sur la face supérieure. Sur le dessous des feuilles, des amas de spores orange se forment. À maturité, ces spores deviennent brun-noir et sont dispersées par le vent.

La rouille affaiblit la plante. Les jeunes pousses meurent prématurément. En cas d’infestation sévère, les feuilles se dessèchent et tombent. Un rosier très atteint peut dépérir complètement.

Comment lutter contre la rouille des rosiers.

• Tailler dès les premiers signes. Taillez les parties atteintes pour limiter la propagation.
• Appliquer Oenosan en prévention. Dès le début du printemps, pulvérisez Oenosan sur les tiges et les feuilles. Répétez l’application toutes les 2 semaines pour renforcer la résistance naturelle du rosier contre les champignons.
• Éviter les engrais chimiques, liquide ou granulé, qui rendent les rosiers plus vulnérables aux maladies. Préférez du compost, du lombricompost et du paillage au pied des rosiers.
• Supprimer les feuilles contaminées ? Si des spores sont visibles sous les feuilles, taillez les parties infectées autant que possible.
• Ramasser immédiatement les feuilles tombées. Ne laissez pas de feuilles infectées au sol, car les spores peuvent hiverner et infecter la plante l’année suivante.

Les insectes nuisibles sur les rosiers

Puceron vert

Les rosiers et les pucerons forment souvent une combinaison inévitable. Les pucerons apparaissent très fréquemment sur les rosiers, en particulier au début du printemps, lorsqu'ils s'installent sur les bourgeons encore fermés. Cependant, cela ne pose pas nécessairement de problème si votre jardin est équilibré et abrite suffisamment de prédateurs naturels. Dans ce cas, les pucerons vont et viennent d’eux-mêmes.

Les pucerons ont de nombreux ennemis naturels, tels que les coccinelles, les chrysopes, les guêpes parasitoïdes, les syrphes, les perce-oreilles et les mésanges. Si votre jardin ne compte pas assez d’insectes auxiliaires pour lutter contre les pucerons sur vos rosiers, vous pouvez acheter chez nous des larves de coccinelles ou de chrysopes.

La lutte contre les pucerons sur les rosiers peut également se faire à l'aide de traitements chimiques ou biologiques. Cependant, ces produits éliminent également les prédateurs naturels qui se nourrissent des pucerons dans votre jardin. En les utilisant, vous ne parviendrez jamais à instaurer un équilibre naturel, ce qui vous obligera à traiter chaque année.

Hanneton horticole

Le hanneton horticole, ou hanneton des jardins (Phyllopertha horticola ), est un coléoptère dont les femelles pondent leurs œufs dans les pelouses. Ses petites larves, appelées vers blancs, se nourrissent des racines de l'herbe. Les coléoptères adultes, quant à eux, se nourrissent des feuilles et des bourgeons floraux pendant environ trois semaines, principalement sur les arbres feuillus, mais aussi sur les rosiers.

Pour limiter les dégâts causés aux feuilles, vous pouvez capturer le hanneton horticole à l'aide d'un piège à hannetons spécifique. Toutefois, ce n'est pas une solution totalement efficace. Pour lutter contre les larves présentes dans le sol, vous pouvez utiliser B-green.

Tenthrède du rosier

Les tenthrèdes ne sont pas de véritables guêpes comme celles que nous connaissons. En réalité, elles n’ont pas la taille fine caractéristique des guêpes. On les appelle aussi mouches à scie, car la femelle utilise son ovipositeur en forme de scie pour pondre ses œufs dans les feuilles. Les insectes adultes se nourrissent de nectar et de pollen.

Plusieurs espèces de tenthrèdes pondent leurs œufs sur les rosiers, notamment la tenthrède jaune du rosier, qui existe en deux variétés : Arge pagana, la plus courante, et Arge ochropus, plus rare. Il y a aussi la tenthrède commune du rosier (Endelomyia aethiops) et la plus petite, Blennocampa phyllocolpa.

Les œufs donnent naissance à de petites larves qui se nourrissent du limbe des feuilles. Elles ressemblent un peu à des chenilles, d’où leur surnom de fausses chenilles. Lorsqu’elles pondent, les femelles sécrètent une substance chimique qui fait s’enrouler les feuilles sur elles-mêmes. Les larves s’y abritent pour se protéger. Celles de la tenthrède commune du rosier rongent les feuilles des deux côtés, ne laissant que les nervures.

Les larves de la tenthrède jaune du rosier sont vertes avec de petits points noirs. Il est difficile de distinguer les deux espèces. Elles vivent en colonies et, en général, deux générations se développent chaque année.

Les larves de la tenthrède commune du rosier sont vert clair avec un aspect visqueux et atteignent environ 13 mm.

Les larves de la plus petite tenthrède du rosier sont jaune pâle et peuvent mesurer jusqu'à 10 mm.

Une fois arrivées à maturité, les larves hivernent dans un cocon sous terre. Elles se transforment en tenthrèdes entre mars et juin, selon l'espèce.

Comment lutter contre la tenthrède du rosier?

• Le plus souvent, aucune intervention n’est nécessaire, car après quelques semaines, les prédateurs naturels comme les punaises et les guêpes parasitoïdes s'attaquent aux larves.
• En cas d'infestation importante, enlevez et détruisez les feuilles enroulées, car elles abritent les larves.
• Attirez les oiseaux dans votre jardin : ils fouillent le sol pour y trouver les larves et les nymphes avec plaisir!

Cicadelle du rosier

Les cicadelles du rosier adultes sont de couleur jaune-blanc et mesurent environ 4 mm. Elles ressemblent aux autres cicadelles et se nourrissent de la sève des feuilles en les piquant. Cela provoque l'apparition de petites taches blanches sur le feuillage. En cas d'infestation très sévère, les feuilles peuvent sécher et tomber, mais normalement, les dégâts restent limités et il n'est pas nécessaire d'intervenir.

Les cicadelles peuvent produire deux à trois générations par an, surtout lors des étés chauds et secs. La première génération de nymphes éclot en mai à partir des œufs d'hiver. Ces cicadelles atteignent l'âge adulte en juillet et pondent ensuite de nouveaux œufs dans les feuilles. La seconde génération apparaît en août-septembre et pond des œufs d'hiver dans les tiges des rosiers ou, si les conditions sont favorables, donne naissance à une troisième génération.

Les araignées peuvent se nourrir des cicadelles du rosier, tandis que leurs œufs sont consommés par les larves de chrysopes.

Quelles plantes choisir pour créer une belle association avec les rosiers?

Les rosiers s’associent bien avec la bourrache, les pensées, la ciboulette, les fraisiers et la camomille matricaire. Outre les plantes aromatiques, ils peuvent aussi être accompagnés de vivaces, comme l’alchémille (Alchemilla), le géranium vivace (Geranium), la cataire (Nepeta), ainsi que la verveine de Buenos Aires (Verbena bonariensis), les asters, le phlox et la sauge des bois (Salvia nemorosa).

Les rosiers grimpants s’accordent particulièrement bien avec la clématite (Clematis) ou le chèvrefeuille (Lonicera periclymenum 'Belgica').

Des rosiers au service de la biodiversité

Les rosiers ne produisent pas de nectar, ce qui explique pourquoi peu de papillons les visitent. Cependant, certaines espèces de papillons de nuit utilisent le rosier comme plante-hôte, notamment l’orrhodie grise (Conistra rubiginosa) et la phalène ondée (Xanthorhoe fluctuata). Leurs chenilles ont besoin des feuilles de rosier pour se nourrir et se développer. L’orrhodie grise fréquente également le prunellier, l’aubépine, le seringat et le pommier, tandis que la phalène ondée se nourrit non seulement de rosiers cultivés mais aussi d’églantiers et d’autres plantes de la famille des rosacées.

En revanche, les rosiers produisent beaucoup de pollen, une précieuse source de nourriture pour les abeilles, bourdons, syrphes et coléoptères. Les variétés à fleurs simples ou semi-doubles permettent aux insectes d’accéder facilement au pollen, tandis que les rosiers à fleurs très doubles ne sont pas intéressants d’un point de vue écologique.

Les meilleures variétés pour les abeilles:

Rosiers couvre-sol: Bee Gold, Snow Star, Rosiers floribunda: Bee Proud , Tsarina, Un Grand Salut, Rosiers arbustifs et buissons: Mel Bee, Jean Stéphenne, Mille Fleur - Esprit d’Amour, Abellio, Rosiers miniatures: Mini Pinkie, Rosiers en bouquet: Bukavu. Bien sûr, de nombreuses autres variétés peuvent également convenir.

En outre, certains rosiers produisent des cynorhodons qui servent de nourriture hivernale à de nombreux oiseaux. Les espèces les plus intéressantes à cet égard sont l’églantier (Rosa canina) et le rosier rugueux (Rosa rugosa). En hiver, les merles et grives en profitent, tout comme les chardonnerets et d'autres granivores.